CARNET
DE BORD
Légende
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kilomètres
parcourus |
temps parcours |
vitesse
moyenne |
vitesse maximum |
PARTIE
I : LE CANAL
Lundi
13/08/2007 · Bruxelles )( Bordeaux
On
arrive bien à
temps à la gare du midi et on charge nos vélos sans encombres et sans
contrôle. On se sera quand même bien fait chier à découper nos boîtes
aux dimensions requises pour rien!
Le trajet est long malgré
le G et le V du TGV. On fait un peu de bruit en première
(classe,
on ne le précisera plus). Un péteux de la seconde (on se rappelle
hein...) essaie de s'incruster en première (...), on le remballe. On
est quand même vachement mieux en première qu'en seconde, on y a jeté
un oeil... Brrrr. On essaie de dormir (certains) et on embête les
copains (les autres).
Arrivée
cool à
Bordeaux-Saint-Jean,
déchargement puis remontage des vélos dans un couloir tranquillement
mais sans traîner. On tourne ensuite rue Sainte-Cath' pour trouver une
tente à Fab. Finalement on trouvera le Decathlon du Lac. On
mange
baguette-jambon-fromage pour pas cher devant chez Auchan.
On
roule
ensuite pour trouver Gradignan (camping possible d'après l'office du
tourisme contacté par GSM). Quelques détours et hop. Accueil cool du
gars, sanitaire impec. Passage à la caisse moins sympa avec la dame du
gars (elle tient la caisse). On mange pour 0,50€/pers. (pâtes bolo).
On
nous a conseillé d'atteindre Toulouse demain soir à cause de la météo.
Une longue journée nous attend donc! Vaisselle et au lit!
On
campe
sous une lumière de route, pas super super. Des bruits de diesel en
stagnance nous agacent aussi. Et finalement la nuit s'avère humide,
froide (pour Fab) et bruyante (la route jouxtante).
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35.08 |
2:22:47 |
14.74 |
29.16 |
Mardi
14/08/2007 · Gradignan )( Meilhan-sur-Garonne
Séchage
des
tentes, condensation oblige. On roule jusqu'à l'Atac! C'est juste un
supermarché... On prend le petit déj' sur le parking. On
démarre
vraiment après s'être bien rempli et avoir acheté l'indispensable sucre
pour les caféïnomanes et denrées de survie telles que choco et
confiture.
On roule bien, on se perd à plusieurs reprises.
Mais on s'en fout car la route en sortie de la banlieue verte de
Bordeaux est plutôt sympa et agréable. Il fait assez chaud. En bord de
Garonne, les belles maisons des riches entrepreneurs d'antan. On voit
les noms de Cadaujac, Casteljac... Jacques à l'honneur!
Notre
objectif, suivre la flotte pour un minimum de dénivelé. On mange
ensuite sur un parking (une fois de plus) d'Intermarché. On redémarre
sans hésiter à se faire une petite boucle-détour pour le fun de se
tromper de direction. Et tant qu'à faire, la première crevaison du
voyage est la bienvenue, tiens! Ole s'y colle!
On longe nos
premières vignes pendant nos premières côtes (de Bordeaux... Vous
suivez?) avec les bagages, on sent bien les 16kg à l'arrière!
Cependant
la route reste plus que sympa et pas trop fréquentée.
C'est
l'heure du goûter : un petit Magnum miel-nougat pour tout le monde!
Miam! On arrive ensuite à notre camping qui a l'air plutôt bien, et
bonne nouvelle, il est municipal et donc pas cher (13€ douches
comprises pour les 4 tantes... euh tentes, cfr "on est 4
tentes"). Après plantage des couchages, on file rapidement
vers
les
bords de la Garonne qui est bien claire et relativement bonne. On joue
dans l'eau quand soudain le challenge est lancé : traverser la Garonne
aller-retour... Ole défie Geoff. L'élément connu : la distance
d'environ 150m, l'élément inconnu : la force du courant! On y sera
parvenu, non sans peine! Avec le courant, on nage en diagonale pour
aller tout droit, on a bien dû faire l'équivalent de +/-
200m par traversée. Donc 400m au lieu de 300.
Retour
au camping
pour la douche chaude
(sauf pour Geoff, pas de bol). Un bon classique de pâtes bolo s'en
suit, et déjà l'envie d'autres saveurs se fait ressentir (ça tombe
plutôt bien pour l'estomac du Geoff). Mini balade à pieds (-nus pour
Geoff et Fab qui souffrent des petits graviers pointus) le long du
canal. Mais comment font-ils pour faire tenir ces pontons flottant en
place...? La discussion de la soirée!
Une bonne nuit en
persepective... Hélas gâchée pour deux d'entre nous, Fab et Arnaud. Les
deux autre n'ayant rien entendu, surtout celui qui est la cause du
problème, Ole ronfle comme un... porc, n'ayons pas peur des mots!
Solution
à trouver pour les prochaines nuités.
Vraie première étape
aujourd'hui!
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91.72 |
4:53:59 |
18.59 |
51.66 |
Mercredi
15/08/2007 · Meilhan-sur-Garonne )( Moissac
Vrai
début du
canal latéral de la Garonne pour nous. Première moyenne acceptable. On
vole de délicieuses pommes et des prunes dans une exploitation en bord
de sentier. Le problème du canal est que malgré que ça soit très
agréable et beau, on n'entre dans aucun village donc on ne croise aucun
commerce et donc comme la nourriture ne vient pas à nous d'elle-même.
On commence à mourir de faim quand on nous annonce la fête à Sérignac.
Quatre
sandwiches jambon
fromage en plein milieu de l'apéro du 15 août
offert à tous devant l'église du village. On papotte aussi avec le
maire, qui nous offre un coca chacun. La brocante simultanée
provoque
la rencontre entre Fab et Anne-Christine, qu'il achète d'ailleurs, et
qui devrait servir de carottes aux trois autres ânes...
On
quitte Sérignac et sa bonne humeur (en gardant la nôtre) pour la
presque extrême chaleur du bord de canal. On a presque eu droit à une
chute de Jacques qui souffre de douleurs anales de stade 2
: breakdown.
On voit aussi les agriculteurs aspergeant leurs fruits avec un nuage de
produits. On s'est tous dit : "Et on a mangé tout ça les gars!" A
l'occaz, on se fait suivre par un roller-man de 45 balais bien tapés
qui suit bien. Et on passe aussi à proximité d'un théâtre... le Théâtre
du Canal?
Arrivée
au camping et sa piscine, tout ce qu'il nous faut! Problème pour les
non-possesseurs d'un "slip" de bain, réglé par courte-honte ou caleçon
à l'eau! On se fait ensuite un petit resto, allez quoi, pour le 15
août. En fait, le premier d'une longue série! On est sur une terrasse
dans la tempête... Première pluie et nos affaires pendent en train de
"sécher". Tous une côte de boeuf de 500g! Déception pour le Ole,
morceau pas top. Jacques le carnivore exige son chocolat dans son
Colonel... On nous faire croire à de belles choses (sorbet orange avec
chocolat fondu, miam) et on nous apporte Colonel comme il se doit (un
sorbet citron baignant dans sa vodka, bof).
On rentre et on
met en place la solution anti-ronflement (une ficelle pour secouer la
tente du coupable en cas de besoin). La nuit se passe sous la pluie.
Bonne
étape aujourd'hui!
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115.14 |
5:39:19 |
20.35 |
36.08 |
Jeudi
16/08/2007 · Moissac )( Ayguesvives
Départ
tardif, il est
9h50.
On
repart sur les bords du canal avec une portion caillouteuse puis
boueuse peu agréable pour nos vélos. En plus ça n'avance pas... On voit
plus tard un rat mort, gros comme un castor. Après réflexion, un
ragondin très probablement.
On quitte ensuite le bord du
canal
pour faire un infarctus sur une nationale... On a plus trop l'habitude
des voitures! Surtout à nonante km/h!
Un
petit repas sympa,
des
pâtes... Mais! à la sauce fromage, hélas décevante, mais innovante!
L'eau du canal est relativement claire et accessible, la vaisselle y
sera faite sans soucis! Les chats de l'usine d'à côté sont un peu
"bêtes", ils préfèrent les cailloux lancés aux restes de pâtes
déposés... Vas comprendre!
On
redémarre sur une
petite route
bien
rectiligne lorsque soudain, l'odorat de chacun se met à transmettre des
informations erronnées à nos cerveaux... Mais non, il s'agit bien d'un
champs de chanvre! Textile, évidemment. On retrouve ensuite notre cher
canal pour arriver jusqu'à Toulouse et ses superbes graphes (dont ils
nous manquent quelques photos, dommage). Première grande ville depuis
quelques jours, déjà on ne recherche plus qu'à retrouver la nature. Un
petit tour au Decathlon (bof) puis la place du Capitole. On
demande
ensuite aux gens comment rejoindre le canal en direction de
Carcassonne, on ne reçoit que des infos contradictoires (comme souvent
d'ailleurs, ça commence à bien faire). On croise des flics à vélo et on
leur demande le chemin. L'un d'eux appelle le central pour savoir le
chemin à emprunter... N'importe quoi! Bon au moins, c'est sympa. On
fini par retrouver notre canal du Midi et maintenons une bonne moyenne
pour la journée. Arnaud et Geoff se paient leurs slaches au supermarché
du soir.
On se tâte pour notre camping de la nuit, et en
plus nos
bananes tombent par terre! Bref, on se décide à aller voir : on arrive
dans un camping où l'on a hésité à aller (surtout Geoff et Arnaud) pour
cause de mauvaise réputation. Réputation qui n'en est rien puisque,
malgré l'ambiance étrange de camping résidentiel (comprenez "résidences
principales"), rien à signaler à part des sanitaires très moyens.
On
est encore satisfait de notre kilométrage du jour!
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102.06 |
5:14:32 |
19.46 |
37.97 |
Vendredi
17/08/2007 · Ayguesvives )( Carcassonne
Excellent
départ à
8h20...
car on s'est tout simplement levé à 6h20.
Canal du Midi quand
tu
nous tiens... On commence à s'enlacer, euh s'en lasser, de cet
interminable canal... C'est très beau, mais un peu monotone, bien que
nous ayons découvert l'astuce de ce canal montant ET descendant... La
source
d'eau étant à
mi-chemin,
un certain M. Riquet étant à l'origine
de cette astuce, créée vers 1665 à l'aide d'un simple niveau, sans
carte géographique précise! Chapeau bas! On a droit à la deuxième et
dernière crevaison du voyage, Jacky aux premières loges, pincement de
chambre à air par passage trop rapide sur racines. Double changement de
chambre à air, car la première s'est déchirée, merci Decathlon! Ils
sont pas cher, mais c'est pas pour rien! (Admirez l'opposition lexicale
de toute beauté).
On quitte définitivement le canal pour la
route
vers notre ville-étape. On s'arrête dans un village pour que Ole et
Arnaud y sinistrent une toilette de restaurant! On continue puis,
rebelotte, on biffurque pour se perdre et arriver dans une f
erme
gardée
par des méchants toutous. Il s'agissait d'une route "privée".
Demi-tour. Carcassonne : 16km! On s'installe (16h) au Camping de la
Cité, à 3min de la cité médiévale, où nous dévorerons 5 pizzas après
une mini-visite des lieux. On se tape une petite coupe de
glace au
Bar à Vin, lieu sympa. S'en suit une visite nocturne pour Ole et Geoff
et retour au camping pour Arnaud et Fab après l'Absence cassée (le
Djiâp). On aura évité d'aller au musée de la torture, alors que
secrètement on avait tous envie d'y aller!
Arnaud et Fab
auront
fait des heures supp en ne trouvant pas tout de suite le chemin du
camping.
Cité magnifique et retour au camping pour lessive de
23 à
24h pour Ole et Geoff!
Total de la journée avec les visites du
soir
(dont la grimpette de la cité) : 97,32 km.
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90.72 |
4:47:01 |
18.96 |
57.25 |
PARTIE
II : LES PYRÉNÉES
Samedi
18/08/2007 · Carcassonne )( Quillan
Fini
le canal, à nous les
routes dangereuses de la montagne. En fait, il n'en est rien, on a eu
de la chance dans notre itinéraire ainsi que la période de notre
périple. Petites routes sympa. Arrivée à Limoux étrange, aperçu d'un
pépé enchaîné. Soit. On inove à nouveau en se faisant un riz curry en
bordure de ville. On écoute patiemment une dame qui croit tout savoir
sur tout de la vie et de l'univers, on n'en pense pas moins! On reste
très poli, tant qu'elle est présente...
On reprend la route.
Re-frayeur de nationale avec un camion chargé de bois qui nous frôle de
près (pléonasme)! On entre progressivement dans les Pyrénées,
ça
commence
à monter (la
route, et la douleur fessière aussi) et on arrive tranquillement à
Quillan.
Ole
fait
ses 10 pompes obligatoires comme à chaque pause d'ailleurs (règlement
d'ordre intérieur). On arrive au camping du village mais il nous faut
du gaz, disponible au centre, dans le bas du village bien entendu.
Heureusement 2+1 gratuit nous motive à regrimper la route jusqu'au
camping. Il est 19h quand Ole et Geoff reviennent de la chasse au
combustible, la piscine ferme sous leurs yeux!
Encore une
fois,
grosse bouffe (pain, fromage, charcuterie...) agrémentée de la musique
du karaoké.
Re-descente au village pour Ole, Arnaud et Geoff
pour
contact avec notre indic' d'itinéraire pendant que Fab reste
"se coucher". On a donc des infos de routes d'un jeune
cycliste du
coin, infos précieuses! Et on en profite pour boire un coup au
"Glacier" sur la place agréable.
Nuit étrange avec les
chouettes, le
vent qui menace de décrocher l'une ou l'autre branche morte, un plus
gros ronfleur que Ole (qui d'ailleurs est souvent mis à l'écart lors du
plantage de tentes), ainsi qu'une atmosphère étrange de "Arrête papa!"
enfantins... Brrr!
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70.38 |
4:08:46 |
16.97 |
52.50 |
Dimanche
19/08/2007 · Quillan )( Prades
On
entre réellement dans
les
Pyrénées. On commence dans les gorges : Gorges de la Pierre-Lys puis
celles de Saint-Georges. On croyait tout savoir, mais on n'en savait
rien... Ca grimpe doucement à la sortie des gorges.
On arrive
à
Sainte-Colombe-sur-Guette, le début de l'enfer. Petit enfer mais enfer
quand même! 2,5 km de
sérieuse
montée! Geoff (en tête, détesté haut et fort par Fab et son incroyable
souffle) termine à pieds car le coeur risque de ne pas suivre (car n'a
physiquement pas la possibilité d'avoir le même braquet). En même temps
la température fraîchit bien. On est à proximité de Rocquefort, on se
passera d'aller chercher un souvenir puant encore plus haut... On
enchaîne sur une petite route "nature". On se sépare et c'est parti
jusqu'en haut. C'est dur. Un petit Ventoux mais avec les bagages! Peu
de voitures, route agréable donc, merci les conseils. Ca nous rappelle
un été 2004. L'humidité augmente et la végétation s'adapte avec
l'altitude. A chaque virage ça grimpe un peu plus. Le sommet du col est
d'abord légèrement "ennuagé" et sérieusement "ventu".
La
nébulosité
augmente, mais le hic est que la nébulosité est à notre altitude,
autant dire qu'on se retrouve assez rapidement dans de la purée de pois
et qu'on ne voit pas bien loin. Dans le nuage et le vent, on
subit
donc
l'humidité et le froid. Après s'être attendus et félicités, on s'équipe
à l'abris d'un... abris où chaque (cyclo-)touriste a noté son nom et la
date. On est au-dessus de ces bassesses. On reste humble. YES ON EST A
1506m!!! Etape de certain Tours de France (difficulté 95,03).
Le
col
de Jau en chiffre : 6,7% de dénivelé en moyenne sur 13,4 km -
896m de dénivelé - 10,7% de dénivellement
maximum.
On
fait la photo souvenir puis hop, la descente! 25 km de pure descente
comme on adore et comme on déteste. Sensations à chaque virage (cfr les
locaux en sens inverse). Réelle impression de lenteur en roulant à 35
km/h.
Arrivée à Prades et son camping un peu caché. La peur
de
l'orage fait creuser des tranchées à certains d'entre nous... Bon
accueil des campeurs qui nous offrent l'apéro (enfin, ils nous filent
juste la bouteille de pastis). En ville (à 5 min à pieds), on zone, et
on attend 19h avec impatience car la cuisine est fermée jusqu'à cette
heure tardive (on n'a pas mangé ce midi sauf barres et isostar, on
était en pleine descente).
On termine la soirée sur un concert
gratuit de Obrint Pas, un groupe de Catalans engagés! Concert à point!
Un brin de musique live de bonne qualité ne pouvait que ravir Ole et
Geoff qui ont convaincu Arnaud et Fab de rester...
Au retour,
avant
d'aller au lit, méga fou-rire pour Fab (aoualpékaujusnitèrsa) et Ole.
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61.34 |
3:52:16 |
15.84 |
58.87 |
Lundi
20/08/2007 · Prades )( Amélie-les-Bains-Palalda
Réveil
difficile
dans le vent. Cependant Zéraldine, la nouvelle copine de Zacques et son
seveux sur la langue nous ravissent!
On prend notre premier
petit
déj' assis sur des chaises, remarque Ole, qui d'ailleurs trouva aussi
un groin en bois... On réfléchit aux nombres de jours de route pour
être cool et/ou faire une journée de marche. Ca risque d'être juste, si
on veut voir Soph et avoir les boîtes pour emballer les vélos...
On
prend la route et la vision du Canigó s'offre à nos mirettes bées. On
est en pleine route de campagne : après les côtes viennent les
descentes et nos vélos se transforment en moto-sport. On dépasse
quelques voitures...
On arrive à un échoppe de produits du
terroir
où l'on se paie un bon jus de figues! Et Arnaud un super pain (qu'il
partagera jour après jour). Pour la pause de midi, Ole nous offre un
prieuré qui restera dans les anales, et dans le vocabulaire courant du
périple ("à chacun son prieuré", "se faire un prieuré", "putain de
prieuré!", "un mini-prieuré"...). Arrivés en haut Geoff et Fab
entament
la préparation des pâtes sauces Pepperoni Saclà avec parmesan. Le
toutou du prieuré termine notre vieux parmesan et Fab lui offre de
l'eau dans son bol pliant!! Quel sacrifice! Après le repas, suit une
démonstration de bides accompagnée de fou-rires bien mérités. On ne
remerciera pas suffisemment Ole pour ces 4 km de côte juste avant le
repas, puisque finalement on a dû les descendre car il n'y avait qu'une
seule route et donc rebelotte : descente super-sport avec prise de
risque calculé. Mise au point d'une stratégie, le premier, le fou
(souvent Fab), crie en cas de danger, sinon les suivants peuvent
prendre la tangente et "trajectoiriser".
Après,
c'est reparti,
il
faut avancer. Ceci dit on reste en montagne et de belles routes
agréables nous mènent au Col du Fourtou (655 m) puis à celui du Xatard
(752 m). Entre-temps on traverse pas mal de petit village,
parfois deux minutes suffisent. On aperçoit la mer depuis les
hauteurs, on prend vraiment conscience de ce qu'on est en train de
parcourir : un tout petit bout de la Terre et son immensité. Après les
montées... LA descente, belle et énorme jusqu'à Amélie. Tentative de
suicide (et d'homicide involontaire) d'un chat sous les roues de Geoff
roulant à vitesse grand V.
Remarque : on a aussi remarqué
que les
hirondelles ont un faible pour nous quand elles simulent un frontal, un
peu perturbant.
Amélie-les-bains, Amélie la déception : trop
bétonnée, trop touristique. On trouve notre camping : "Hollywood", dont
on devient rapidement les stars! Ce camping familial et ses habitants
semblent très intrigués et intéressés par ces quatre (+/-) jeunes qui
arrivent de Bordeaux à vélo!
Le repas tourne mal, les nouilles
chinoises congelées ne sont pas à la hauteur des espérances... Soit, ça
remplit le bide.
La nuit méga-pluvieuse donna le nom définitif
de
cette ville : Amélie-les-douches! On a beaucoup de mal à dormir, à
cause du bruit et de l'humidité : Geoff ne perce pas mais dort sur 2 cm
d'eau sous la tente, pour les autres c'est moins joyeux : sac de
couchage trempé, supplice de la goutte d'eau une bonne partie de la
nuit, etc. Bref, on aura eu notre drache nationale!
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76.28 |
4:41:05 |
16.28 |
56.73 |
Mardi
21/08/2007 · Amélie-les-Bains-Palalda )( Collioure
Réveil
dans
l'eau ou presque. Déjeuner copieux. Séchage et empaquetage des
couchages. Ensuite on roule tranquillement jusqu'à Argelès. On termine
les Pyrénées et donc que du plat et légères descentes. Vu la route et
le souffle du Fab, on a droit à une belle mirliterie (
action de jouer du mirliton - ou
kazoo -
pour ses amis cylcistes tout en roulant) qui fait passer
le
temps et rappelle les mélodies éternelles.
Argelès, on
trouve un
sentier VTT qui mène à Collioure... Un peu trop TT pour nous! On y
arrive. On trouve un camping, évidemment tout en bas de la côte qu'on
vient de se taper. On demande un prix et on va voir plus loin (donc
faut remonter l'accès qui mène en haut). On redescend un peu plus loin
pour se voir annoncer 24€ / tente au camping La Girelle, du vol
soi-disant justifié par la simple syntaxe suivante : "Bienvenue à
Collioure les gars!". On retourne au premier camping "Les Amandiers"
(heureusement par un raccourcis en restant au niveau de la mer) où le
prix à déjà augmenter de l'un ou l'autre
Euros dans la
confusion et
où
l'on nous refourgue un emplacement occupé, puis un autre
pourri. Finalement on en choisira un nous-mêmes. On
s'en
sortira
pour 37€ pour les 4 tentes et leurs occupants. La gestion laisse à
désirer. Il fait son beurre le môsieur et il est content. Les
sanitaires sont fait deux fois par jour (5h et 16h), ça nous aide à
relativiser. On se fait d'abord un paquet de frites pas cuites
2x,
puis
on se prélâsse un peu sur la plage sans soleil tandis qu'Ole fait un
plongeon. Brrr.
Ensuite
balade à
Collioure, on attache les
vélos et
on visite à pieds (vraiment pratique le tourisme cycliste). Magnifique
ville mais beaucoup trop touristique! Après la promenade, on se pose à
une terrasse puis retour pour faire les courses du soir : repas
sandwiches jambon-fromage.
Ole et Geoff se font une petite
virée
nocturne en ville et écoutent "En Cours de Root" (des musicos fous et
vagabonds squatteurs campeurs). Rencontre de l'anglais de Manchester
qui nous avait filé son gaz à Quillan.
Total de la journée :
53 km.
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44.19 |
2:24:40 |
18.32 |
45.00 |
PARTIE
III : L'ESPAGNE
Mercredi 22/08/2007 · Collioure
)( L'Escala
Avant
de quitter Collioure, il faut payer et crier au scandale car le prix a
encore augmenté de l'un ou l'autre Euros. Arnaud en fait son affaire
et décharge toute l'énergie négative de l'équipe sur ce pauv' type qui
baragouine des explications sorties de nulle part. Mise en jambes avec
la sortie du camping pour rejoindre la route.
On
croyait tout
savoir... Mais la route monte et monte à travers les coteaux
Pyrénéens.
elle monte tellement qu'on y reprend goût.
Les Pyrénées
nous manquent
déjà (à Fab et Geoff en tout cas). L'appel de la Madeloc est
irrésistible, on fonce! 680 m d'altitude, le prieuré de Fab. La fin de
la route (du 24%) se termine à pieds en poussant péniblement les vélos.
En haut rien de spécial, un GR passe par là, mais on ne peut pas
l'emprunter en vélo. Bref, comme prévu on redescend la route
qu'on
vient de se taper. Accéleration exag' : 0 - 30 km/h en 3 ou 4 secondes!
Direction
la frontière espagnole, la route est semée d'embuches : des
multi-croquettes terribles avec mêmes quelques tunnels pas
sympas,
mais on reste cool. Et ce jusqu'au breakdown de Ole! Il pense
à
prendre
le train... Mais il tient bon. Puis encore côtes
et côtes. Cent dix bornes dans les pattes et arrivée à L'Escala, des
souvenirs pour Fab et Arnaud. Camping excessivement cher, camping
industriel, camping sur-équipé. Négociation du prix. Le petit jeune en
mobylette nous montre notre emplacement et espère encore un pour boire
pour les 30 m qu'il vient de parcourir en polluant pour rien. Petit
resto (on vous avait dit qu'il n'y en aurait pas qu'un...) puis dodo.
Interrompu à 5h43 par nos voisins français trop bruyant (dont Steve).
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114.97 |
6:40:56 |
17.20 |
61.79 |
Jeudi
23/08/2007 · L'Escala )( Malgrat de Mar
Dur réveil puis
gravillons
sur leur tente et jeu de sonnettes en symphonie pour rappeler à nos
voisins qu'il est bien 8h du mat' lorsqu'on s'en va.
On
touche à la fin
du périple et on est tous relativement fatigués. Sur la route, on se
fait deux ou trois nationales dangereuses, très très! On dîne
à
Palamos, petite bouffe sur le muret qui borde la digue et la plage.
Ole
et Fab partent nager pendant la mise en route du
repas. Palamos
c'est
Blankenberge
13. On se renseigne, et peut-être
qu'on
atteindrait Barcelone ce soir tard... Sans certitude. Après le train,
Ole pense au bateau avec des arguments qui ne tiennent pas la route.
C'est hors de question! On termine ce job à quatre, comme on l'a
commencé! Bordeaux-Barcelona-By-Bike-Not-By-Boat.
On
repart et
de nouveau, routes droites, longues croquettes et ainsi de
suite. On
est sur un super nationale qu'on doit traverser pour suivre la bonne
direction, on doit prendre le bras gauche du "Y". Pas
cool! Les travaux
sur la route nous poussent sur le côté puis finalement dans une forêt
d'eucalyptus.
On arrive dans
un bled et
on se renseigne à l'office du
tourisme pour trouver notre chemin. Petit arrêt au village
suivant
pour
un goûter-souper, chacun ses courses confuses (goûter ou souper?). Sur
la route, une descente, et une excellente gestion de l'aspiration par
Arnaud le pousse au 68 km/h (non homologué), record absolu.
On
termine par 20 - 30 km sur nationale, dur et chaud. Fab se fait
un bonne grosse insolation, breakdown. Redbull et Aquarius à
fond
la
forme. Remise en état de Fab et route jusqu'à "Magret de Canard".
Regroupement des campings bien à l'écart de la ville pour pas déranger
et surtout pousser à consommer supermerkat local. On s'arrête ici,
c'est amplement suffisant. On plante les tentes et on mange des
sandwiches ou hamburgers +/- improvisé par le barman intérimaire dont
le collègue sert des Ricards quadruples...
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114.47 |
6:21:13 |
18.01 |
66.23 |
Vendredi
24/08/2007 · Malgrat de Mar )( Barcelona
Réveil
tardif à 8h15
car
petite étape tranquille de fin de périple. Ole et Fab se font un
plongeon en piscine et jacuzzi en guise de bain et profite des
accomodations seuls... à deux (irrésistible)!
Le trajet du jour : 60
km de rigolade.
R.A.S.
Ah si, juste l'empressement de Ole nous fait porter nos vélos
(chargés) dans un escalier...
On arrive en plein centre de
Barcelone, un coup d'oeil sur le compteur total depuis
Bordeaux-Saint-Jean
la gare : 1002,45 km!
Burger King à l'arrivée sur la Plaça
Catalunya
et retrouvailles de Ole et Soph.
On lache les amoureux et on
se
retrouve donc à trois sans interprète pour trouver difficilement un
camping du côté de Gava. Mais comme ça n'est pas sur la côte directe,
on ira jusque Casteldefels. On prendra donc le train depuis Barcelone
pour 1,25€, vélos gratuits. On plante nos tentes pendant que, toutes
les minutes, passent la farandole des avions attérissant à l'aéroport
non loin d'ici!
Notre premier soir sans Ole se déroule
plutôt mal
: les sanitaires du camping sont vraiment bof avec des douches sans
porte, les tapas arrachent la gueule et les pizzas (décongelées) sont
pas cuites...
On rajoute 14,73 km à Barcelone et
Castelldefels, donc
on est à 81,12 km pour la journée.
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66.39 |
3:14:24 |
20.49 |
45.00 |
Samedi
25/08/2007 · Castelldefels
8h15
: plage pour Fab et
Geoff, la
mer
et
ses vagues nous transforment en grands gamins. Arnaud nous rejoindra
vers les 10h.
L'après-midi se
déroulera sur une petite plage
du bout
de la digue du village d'à côté, près des rochers. Ascenssion pour Fab
et bronzage pour Arnaud et Geoff. Retour au camping, petit arrêt soif
sur le chemin, et retrouvailles avec Ole à nouveau célibataire
temporaire. Piscine pour se rinçer du sel de la mer et se marer un coup
à quatre comme des grands gamins (encore).
La soirée à
Barcelone :
tapas sur la place du quartier gothique, glace chez Fratelli sur la
Barceloneta, bars, bars, bars, taxi.
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18.16 |
Dimanche
26/08/2007 · Barcelona
On quitte
le
camping en
train pour l'aéroport afin de déposer nos affaires à la
consigne. Ensuite on retourne à Barcelone.
Petit plouf dans
l'eau à la plage pour Ole et Fab. Pendant que Geoff et Arnaud vont
faire un tour et une sièste en attendant. Mal-entendu oblige, Ole et
Fab attendent le retour des deux autres pendant bien 3/4h - 1h...
Pendant ce temps, petit trip photo pour Geoff.
Ensuite
petit verre
en
terrasse pour se réconcilier et visite de la ville : la Pedrera (Casa
Mila), la Sagrada Familia, le Parc Guell...
On mange (très)
rapidos un KFC et on file à la gare pour avoir notre train
vers
l'aéroport où
nous
attendent nos sacs de couchage pour l'ultime nuit
inconfortable!
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27.53 |
2:38:59 |
10.38 |
35.14 |
Total
du parcours
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1062.87 |
59:59:10 |
15.97 |
66.23 |
On a donc parcouru un tout petit peu plus de 1000 km en
restant
assis sur nos selles un tout petit peu moins de 60 h avec une
moyenne d'un tout petit peu moins de 16 km/h...